cèdre

cèdre

cèdre [ sɛdr ] n. m.
• déb. XIIe; lat. cedrus, gr. kedros
Grand conifère (abiétacées) d'origine méditerranéenne, à cime conique et à branches peu inclinées. Cèdre bleu. Cèdre du Liban, de l'Atlas, de l'Himalaya ( cédraie) . Bois de cèdre.
Cèdre blanc : conifère du Canada appelé aussi thuya d'Occident. Meubles en cèdre blanc.

cèdre nom masculin Très bel arbre conifère, à la frondaison répartie en nappes superposées, spontané dans l'Atlas, au Liban et dans l'Himalaya à partir de 1 300 m, cultivé comme ornemental dans le monde entier. (D'importants boisements en cèdres ont été opérés dans le midi de la France depuis un siècle, principalement entre 300 et 600 m d'altitude. Le bois de cèdre est rouge, parfumé et ne pourrit pas.) Au Canada, arbre du genre thuya. ● cèdre (citations) nom masculin Gustave Flaubert Rouen 1821-Croisset, près de Rouen, 1880 Académie française, 1880 Ce qu'ils admirèrent du cèdre, c'est qu'on l'eût rapporté dans un chapeau. Bouvard et Pécuchet Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Le cèdre ne sent pas une rose à sa base, Et lui ne sentait pas une femme à ses pieds. La Légende des siècles, Booz endormi

cèdre
n. m.
d1./d Conifère de grande taille (jusqu'à 40 m de haut et 3,50 m de diamètre à la base), à ramure étalée, à bois assez dur et odorant. Le cèdre est l'emblème du Liban.
d2./d (Québec) Conifère d'Amérique du Nord (genre Thuya), aux feuilles en forme d'écailles, et dont le bois léger, odorant, est imputrescible. Haie de cèdres.

⇒CÈDRE, subst. masc.
A.— Conifère de grande taille originaire d'Asie et d'Afrique, appartenant à la famille des Abiétacées et caractérisé par ses branches étalées en étages irréguliers et sa grande longévité. Il y avait sur le mont des Oliviers deux grands cèdres, dont le souvenir se conserva longtemps chez les Juifs dispersés (RENAN, Hist. des orig. du Christianisme, Vie de Jésus, 1863, p. 353) :
1. Il n'y a point d'orgueil dans un cèdre à se reconnaître le plus grand arbre des arbres; ...
VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 108.
Expr. De l'hysope au cèdre. De l'hysope au cèdre, de la rosée du matin à l'étoile du soir, la nature entière est un reflet de la puissance, de la bonté et de la beauté divines (LACORDAIRE, Conf. de Notre-Dame, 1848, p. 143). J'allai trouver mon peintre, qui connaissait tout à Rome, depuis le cèdre jusqu'à l'hysope (MÉRIMÉE, Dernières nouvelles, 1870, p. 23).
SYNT. a) Cèdre altier, antique, biblique, embaumé, incorruptible, majestueux, séculaire, sacré; cèdre du Liban, de Salomon; bois, liqueur, pomme, résine de cèdre. b) Cèdre blanc (Thuya occidental), cèdre rouge (genévrier de Virginie), huile de cèdre (extraite du précédent et utilisée en optique). c) Pin cèdre (GIRAUDOUX, Amphitryon 38, 1929, II, 2, p. 84).
[Symbole de la grandeur humaine] :
2. ... je ne suis peut-être qu'un arbuste élégant, et j'ai la prétention d'être un cèdre. Voilà mon bilan écrit. Ce désaccord entre mes moyens et mes désirs, ce défaut d'équilibre annulera toujours mes efforts.
BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 699.
B.— P. méton. Bois de cet arbre, odorant, rougeâtre, réputé imputrescible et utilisé en particulier en ébénisterie, menuiserie et construction navale. Les solives de cèdre et les lambris de cyprès (NODIER, La Fée aux Miettes, 1831, p. 66). Ses chaudes écuries embaumées de cèdre (FLAUBERT, La Tentation de St Antoine, 1874, p. 161). J'ai vu tous les écrits des gentils et des Mages Tels qu'un peuple de morts dans le cèdre étendu (A. FRANCE, Poésies, Les Poèmes dorés, 1873, p. 160).
Rem. Les dict. attestent le subst. fém. cédrie, résine du cèdre; empr. au lat. impérial cedria, lui-même empr. au gr. .
Prononc. et Orth. :[]. En ce qui concerne la durée de la voyelle, PASSY 1914 indique une longueur, GRAMMONT Prononc. 1959 une demi-longueur. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. cedre (sans accent); ds Ac. 1740-1798 s.v. cédre; ds Ac. 1835-1932 sous la forme mod. avec un accent grave. Étymol. et Hist. Début XIIe s. (Psautier Oxford, 79, 11 ds T.-L. : Les cedres Deu). Empr. au lat. class. cedrus, désignant l'arbre lui-même empr. au gr. , désignant l'arbre et les objets faits avec son bois, v. aussi ANDRÉ Bot., p. 78. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 20. — MILLEPIERRES (F.). Les Conifères. Vie Lang. 1969, p. 560. — MONNOT (R.). Le Sapin et qq. autres résineux. Vie Lang. 1963, p. 121.

cèdre [sɛdʀ] n. m.
ÉTYM. Déb. XIIe; lat. cedrus, grec kedros.
1 Arbre de grande taille (Conifères; Abiétinées), originaire d'Afrique et d'Asie, à rameaux étalés, à feuilles persistantes. || Les cèdres du Liban, célèbres autrefois, ont en grande partie disparu. || Cèdre de Singapour ou Cedrela. || Cèdre nain (cit. 6). || Plantation de cèdres. Cédraie.
1 Les nymphes avaient eu soin d'allumer en ce lieu un grand feu de bois de cèdre, dont la bonne odeur se répandait de tous côtés (…)
Fénelon, Télémaque, I, p. 8.
2 (…) le cèdre de la maison forestière, qui allongeait ses palmes noires sur le bleu du ciel.
Martin du Gard, les Thibault, t. II, p. 264.
3 Le cèdre, avril venu, étire à la pointe de ses branches de petites flèches d'un vert fragile et pâle.
M. Genevoix, Forêt voisine, p. 17.
tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
Loc. (Vx). Depuis le cèdre jusqu'à l'hysope. Hysope.
2 Bois de cet arbre, utilisé en ébénisterie et, autrefois, dans la construction des navires.
3 (En parlant d'autres plantes). || Cèdre ou cèdre blanc : au Canada, Conifère originaire d'Amérique du Nord, appelé cyprès faux thuya, thuya d'Occident.Cèdre rouge, cèdre de Virginie : le genévrier de Virginie.
(Au sens de cédrat). Aigre-de-cèdre.
DÉR. Cédraie.
COMP. Aigre-de-cèdre.

Encyclopédie Universelle. 2012.

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • cèdre — cèdre …   Dictionnaire des rimes

  • Cedre — Cèdre Pour les articles homonymes, voir Cèdre (homonymie) …   Wikipédia en Français

  • Cédre — Cèdre Pour les articles homonymes, voir Cèdre (homonymie) …   Wikipédia en Français

  • cèdre — 1. (sè dr ) s. m. 1°   Nom d un genre d arbres conifères, dont le plus connu, très grand, est le cèdre du Liban (larix cedrus, L.), et qui donne un bois très résistant aux causes de destruction. Poudre de cèdre. Crayons à gaîne de cèdre.… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • cédre — CÉDRE. s. m. Arbre odoriférant et fort haut, dont le bois étant employé, résiste à la corruption. Les cédres du Liban. Un cabinet de cédre. Une écritoire de cédre. De la poudre de cédre. [b]f♛/b] On dit d Un homme profond dans la connoissance des …   Dictionnaire de l'Académie Française 1798

  • cedre — CEDRE. s. m. Arbre odoriferant, incorruptible, & fort haut. Table, escritoire de cedre. On dit prov. & fig. Depuis le cedre jusqu à l hyssope, pour dire, Depuis la plus grande chose jusqu à la plus petite. On appelle aussi, Cedre, Une espece de… …   Dictionnaire de l'Académie française

  • cèdre — CÈDRE: Celui du Jardin des Plantes a été rapporté dans un chapeau …   Dictionnaire des idées reçues

  • Cèdre — Pour les articles homonymes, voir Cèdre (homonymie). Cèdre …   Wikipédia en Français

  • cedre — un Cedre, Cedrus. Le fruict du cedre, Cedris, cedridis. Qui est de cedre, Cedrinus. Le jus du cedre, Cedrium. La gomme distillante du cedre, Cedria. Oingt du suc d un cedre, Cedratus. Une espece d arbre de cedre qui naist en Cypre, Cedrelate …   Thresor de la langue françoyse

  • CÈDRE — s. m. Arbre, espèce de mélèze odoriférant qui acquiert une très grande hauteur, et dont le bois passe pour incorruptible. Les cèdres du Liban. Une boîte de cèdre. De la poudre de cèdre. Fig., Il connaît tout depuis le cèdre jusqu à l hysope, se… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”